Sucres St-Jean-De-Dieu 1905

Je suis probablement plus age que vous tous. J'ai 70 ans.

La famille de mon grand-pere venait de St_fabien le pays de PatrBell.
Un de mes grands-oncles ( le frere de mon grand pere ) notait ce qui lui arrivait dans un cahier.
Il a plus tard (a la retraite) dactylographie ses notes.
Ca nous donne des idees de ce qu'etait la vie a cette epoque.

Je vous copie ceci qui raconte sa saison de sucres en 1905 a St-Jean-de-Dieu.
Il s'etait blesse a un genou en buchant au camp Fraser sur la riviere Horton (Temiscouata).
Ca nous dit un peu comment ca se passait et comment ca a evolue.

" Avant Noel , je buchais au camp Fraser sur la riviere Horton et je subis un accident. Je me disloquai le genou gauche. Je passai l'hiver chez mon frere Abraham. En avril 1905, je quittai mon frere Abraham pour aller chez mon oncle Hilaire Gagnon a St-Jean-de-Dieu. J'etais encore handicape par mon genou, mais je pouvais marcher en raquettes. Sur proposition de mon oncle, je montai faire du sucre dans leur sucrerie a 10 milles de la. Cette sucrerie n'avait que des casseaux d'ecorce et un chaudron de cinq seaux pour tout equipement et de plus, la saison du sucre etait avancee et j'etais seul. Tout de meme, je reussis a faire 150 lbs de sucre. A mon retour vers le 1er mai je demenageai chez mon oncle Thomas Gagnon et  commencai mon apprentissage de fromager avec le fromager R. Lavoie."

Mon pere  mesurait toujours le rendement d'une erabliere en livres de sucre produit.
Avec l'equipement dont ils disposaient, 1 LB a l'entaille etait une bonne production.
Aujourd'hui, on se plaindrait.

Merci de partager ce texte . C'était ça aussi le bon vieux temps. On devait tout faire a la main avec la nature pour survivre . A la cabane de mon grand père il y a encore des chalumeaux en bois et ceux fait avec une petite plaque de tôle . Le premier printemps des sucres il l'a fait a l'indienne avec son traineau a chien et tenté dans le bois . Un chaudron pour bouillir , le couteau , la hache , le fusil c'était tout le matériel pour aller faire du sucre . Pour faire manger 15 enfants un homme en faisait des efforts même au risque de sa vie .

PatrBell, je suis d'accord avec toi. La vie etait pas mal plus dure a cette epoque.

Notre ferme etait sur le rang 4  et l'erabliere etait au rang 7. Il fallait faire 3 milles 1/2 dans le bois pour y arriver. Et de la neige dans la vallee de la Matapedia il y en a. Marc Rheaume de Sayebec peut vous le confirmer.

Souvent au debut des sucres, il y avait trop de neige dans le fond des coulees pour y aller avec le cheval. On montait a pied tot le matin sur la croute et on revenait en apres-midi avec les raquettes.

Moi j'etais chanceux j'avais un bon gros chien que j'attelais et il pouvait monter pas mal de stock. Et c'etait pas mal plus facile pour ramasser l'eau. C'est fort un chien.

Mois j'etais tres jeune, mais pour les hommes, ils devaient s'occuper des animaux le matin avant de partir et le soir en revenant.

Ils avaient la vie dure.

ALAINGAGNON111 moi je suis preneur de tout ce texte si il est disponible bien sur,.
j"adore l'histoire, mais j'adore aussi mon époque, mes enfants manque de rien, ma femme est pas enceinte a tout les 11 mois, pis moi je ne suis pas obligé de partir 4 mois par année dans l'bois....je ne suis pas obligé mais je le fait pareil !

MINGO

Je n'aimais pas beaucoup l'histoire a l'école car me rappeler d'un nom a toujours été une énigme pour moi . C'est la pire matière que j'ai étudié . Mais j'aime notre histoire car ces nos racines . Notre époque est fantastique de découvertes et de connaissances . Bien des choses étaient de la science fiction lorsque j'étais jeune dans les années 60 . Discuter par Skype instantanément et gratuitement avec une personne a l'autre bout de la planète . Avoir un ami en Nouvelle Calédonie et communiquer régulièrement , échanger des photos , ect... Gratuitement et rapidement c'est quand même mieux que de ne pas avoir accès a un livre ou même de ne pas savoir lire . La connaissance a porté de tous c'est un rêve a la porte de l'humanité . Ce qui m'inquiète un peu c'est que le savoir sans la conscience c'est aussi dangereux qu'une arme chargé dans les mains d'un enfant . Une de mes tentes qui a été une pionnière au Lac Des Aigles a écrit un récit sur sa vie . Je vais essayer de retrouver ça et de vous le partager .

Merci M. Gagnon

J'ai apprecié la lecture d'un bout a l'autre, je l'ai même dévoré avec mes yeux !!!!!

Quel beau souvenir !!!!!

Salutation

Merci M. Gagnon pour la belle page d histoire. Je connais bien la rivière Horton et j ai eu une maison sur le terrain ou était situé le moulin Fraser à Cabano. Beau coin de pays. Nos ancêtres avaient la vie bcp plus dure que nous.......

On vois qu en 110 ans , le réchauffement de la planete n a pas eu d effet encore.

merci pour cette page d histoire

Belle histoire, merci de partager.

Si je ne me trompe pas, à l'époque on travaillait à l'érablière pour faire du sucre au lieu de majoritairement du sirop. Le sucre servait aux recettes et était considéré un substitut accessible au sucre de la canne à sucre qui venait de loin et produit à l'aide d'un peuple exploiter (les esclaves).

Pour avoir fait 150 lbs de sucre, je ne sais pas combien ça prends de livre de sirop. Ils travaillaient vraiment fort nos ancêtres, pour la survit de leurs familles.

Aujourd'hui, nous prenons tout pour acquis et nos jeunes encore plus. Il faut continuer à partager ce genre d'histoire, pour garder ou plutôt améliorer notre mémoire collective.

Merci M. Gagnon.

De ce que je sais,le tout était transformé en pain de sucre.On ne parle pas de sirop au début du siecle. 1 livre pour la maison et le marché local et du 5 livres pour l exportation vers l angleterre. (citadelle).

Salut, la transformation en pain de sucre facilitait le transport du produit Les contenants disponibles étaient en verre et pour trinballer du sirop dans un traineau a chien en plein bois, il y aurait eu du dégât. Bernard

Je me rappelle très bien de la grosse boite pleine de pains de sucre que mon oncle laissait a la maison en passant a la fin des sucres . C'était effectivement la meilleur et la plus simple façon de conserver la production dans ce temps la . Des briques de sucres se transformaient en un peu en sucre blanc en séchant avec le temps car pas assez bien enveloppé . Les plastiques étaient très rare il y a 50 ans . Mon grand père nous confectionnait des cornets en écorce de bouleau qu'il replissait de sucre dur . C'était nos cadeaux du printemps .

moi c'est le titre qui a attiré mon attention. Ma grand mère étant originaire de St-Jean de Dieu et tous ses enfants nés à la maison familliale de St-Guy. Que de bons souvenirs de cette belle région de la famille Bélanger- Belzile

Moi itou c'est le titre car je reste dans ce village alors très surprenant comment le monde peux être petit je ne pensais pas de lire un article qui parlait de mon vilage